Il faudra rompre le cercle vicieux des crises En plus qui plus est graves

Il faudra rompre le cercle vicieux des crises En plus qui plus est graves

MARCHES

Pour l’economiste independant William White, la repetition des ruptures provoquees par la speculation a credit impose un changement de cap.

«On ferait mieux de reperer le moyen d’eviter des crises comme celle d’aujourd’hui», plaide William White, chef jusqu’en juin dernier du departement monetaire et economique d’la Banque des reglements internationaux (BRI). Aussi necessaires qu’elles soient, l’amelioration une surveillance des derives de credits ou la reglementation des bonus bancaires ne previendront jamais l’apparition de la nouvelle pi?te. Selon l’economiste, le besoin de reforme est nombre plus profond. Le sujet ne est probablement qu’effleuree au cours du G20 le 15 novembre a New York dans Notre regulation d’la finance mondiale.

«Les regulateurs, les autorites monetaires et nos banques elles-memes ont deja fera un travail important Afin de commencer a reparer ce qui etait particulier a cette crise. Maintenant, il va falloir se pencher concernant ce qu’elle a d’universel: la speculation a credit.»

Pour William White, rencontre l’annee derniere a Lausanne au cours d’une description organisee via Lombard Odier Darier Hentsch, le veritable enjeu est de rompre le cercle vicieux de crises encore et puis graves dans lequel le secteur financier reste engage voili  deux decennies. Au lieu d’etre procyclique et d’encourager la speculation a credit, la reglementation devra i?tre anticyclique.

Le phenomene voit son origine dans la reponse au krach boursier de 1987. Nomme des mois auparavant a J’ai tete une Fed, Alan Greenspan avait reduit immediatement et fortement le loyer de l’argent. J’ai baisse du cout du credit et la deterioration des standards de prets qui possi?de suivi ont conduit aux faillites en collection de caisses d’epargne ainsi que credit aux Etats-Unis en 1991. La repetition en meme reponse a alimente un cycle de booms et de crises (1997, Asie; 1998, LTCM et Russie; 2001-2003, Internet; et 2007, subprime et derives de credits) qui place l’economie mondiale devant la menace de la recession profonde.

Les propositions que fera William White maintenant en tant qu’economiste independant seront analogues que celles qu’il faisait lorsqu’il siegeait a la banque centrale des banques centrales. Concretement, ce «nouveau cadre de stabilite macrofinanciere» devra i?tre capable de induire durant nos beaux jours d’la part des autorites de reglementation et monetaires une politique plus restrictive que ce qu’impliquerait une banale maitrise de l’inflation.

«Il s’agit d’eviter d’observer en arriere-plan les tarifs de certains actifs augmenter grace a une croissance rapide du credit.» Lorsque trop de liquidites sont proposees dans l’economie, elles ne vont pas forcement alimenter la hausse des tarifs des articles de consommation, 1 phenomene lequel pourra etre dangereux lorsqu’il s’emballe. Mais elles peuvent coder une autre situation aussi perilleuse lorsqu’elles vont s’investir dans des actifs financiers ou materiels, notamment l’immobilier.

I  l’origine, il va falloir votre catalyseur. Dans le contexte actuel, il s’agissait de la conjonction d’espoirs: inflation maitrisee, croissance reguliere, hausse des tarifs immobiliers. Les liquidites bon marche sont mobilisees par nos banques, qui les transforment en credits. Ceux-ci financent l’achat d’actifs, qui sont places en garantie. Les prix montent et les investisseurs demandent de nouveaux credits pour choisir encore. Aussi seduits, les preteurs deviennent de moins en prudents. Et ainsi d’affilee, jusqu’a votre que des acheteurs realisent – souvent quand le tarifs du credit remonte – que leurs attentes quant a toutes les rendements futurs paraissent irrealistes. Et vendent. Quand l’ensemble de vendent, les prix s’effondrent. Les investisseurs ne vont pas pouvoir jamais rembourser les credits. Les banques font des pertes.

Selon William White, les fonds propres des banques devraient etre renforces durant nos beaux journees en meme temps libre que des bilans gonflent. Paralli?lement i  cela, les dangers de credits devraient aussi etre provisionnes quand ceux-ci naissent, a l’octroi des prets, et non di?s qu’ils deviennent manifestes.

Environ poids a toutes les risques systemiques

Le deuxieme principe de ce «nouveau cadre de stabilite macrofinanciere» reste d’accorder environ poids a toutes les risques systemiques qu’au fonctionnement d’institutions ou de marches individuels. «Les grands dommages naissent des interactions entre plusieurs institutions et marches.» Quant au troisieme principe, il consiste en une collaboration etroite entre banques centrales et regulateurs bancaires. Un modele possible reste de separer franchement les responsabilites de deux natures, stabilite financiere et protection de la clienti?le.

La principale difficulte est probablement de faire admettre un tel cadre avec nos banques, les gouvernements, regulateurs et autorites monetaires des principales economies. «Le probleme actuel reste suffisamment important afin que l’on etudie une reforme en profondeur une reglementation, qui rende l’activite bancaire moins procyclique.» Reagir a une hurle comme celle d’aujourd’hui est vraiment complexe et delicat, rappelle William White. En injectant des liquidites, les banques centrales ne vont pas pouvoir qu’adoucir le probleme. A defaut d’etre l’alternative ideale, les injections de capitaux via nos gouvernements permettront d’eviter une catastrophe economique.

Neanmoins, le sauvetage des banques cree 1 immense alea moral: ceux qui sont menaces de disparaitre pour avoir specule ou finance la speculation qui provoque la crise actuelle se voient sauves. C’est pour eviter qu’ils ne soient incites a recommencer que la banque d’affaires Lehman Brothers n’a nullement ete sauvee par des autorites americaines, precise William White. Cela fallait aussi montrer que des grandes banques et leurs creanciers peuvent etre punis.

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